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Qui sont les Templiers d’aujourd’hui ?

Très souvent, les intéressés par l’Ordre du Temple et de la chevalerie posent des questions sur les activités et buts des Templiers d’aujourd’hui.
Nous allons essayer de répondre aux questions et thèmes les plus souvent évoqués par les chercheurs :

Pourquoi devient-on templier ?
Quelles valeurs le prieuré de Saint Jean pratique-t-il ?
Les templiers font souvent référence aux valeurs de la chevalerie. Quelles sont ces valeurs ?
Que propose le prieuré pour l’amélioration de ses membres ?
Que conseillons-nous comme formation ?
Sommes-nous un ordre monastique ?
Le prieuré est-il un mouvement politique et raciste ?
Pourquoi l’ordre accepte-t-il des dames ?
Sommes-nous un ordre hospitalier ?
Quelle place occupe le grand prieuré de Suisse dans notre société actuelle ?
Pourquoi devient-on templier?
Les Templiers du Moyen-âge avaient le respect des valeurs du groupe et étaient fiers d’appartenir à une élite.
Leur sincérité et l’honnêteté envers leur Ordre et le siècle étaient reconnues de tous.
En menant une vie saine et équilibrée, cette stabilité psychique et leur foi leur permettaient d’accomplir des exploits qui faisaient l’admiration de tous.
Nous ne pouvons plus aujourd’hui accomplir ces actes d’antan, mais nous nous réclamons de ces valeurs.
En partageant ces qualités avec leurs nouveaux compagnons, les futurs chevaliers et dames du Temple acquerront les qualités nécessaires à leur évolution spirituelle et morale, essentielle à leur enrichissement personnel.
Ce qui fait la richesse d’une association, c’est la qualité et l’originalité des membres qui la compose.
Le fait que vous lisiez ces lignes démontre l’intérêt que vous nous portez, ainsi qu’à l’histoire de l’Ordre du Temple. Pour devenir Templier, il faut faire preuve de curiosité et avoir l’envie d’apprendre.

Quelles sont les valeurs pratiquées ?
Aussi curieux que cela puisse paraître, les anciennes valeurs de l’Ordre du Temple sont toujours actuelles.
Les femmes et les hommes, de tous temps ont besoin d’un idéal et de constance pour réaliser les projets qui leur tiennent à cœur, qu’ils soient matériels ou spirituels. Il est certain que l’idéal de la chevalerie se retrouve dans la modernité des choses.
La courtoisie, la solidarité, la bravoure, la tolérance, valeurs anciennes de la chevalerie, sont des qualités toujours contemporaines. Défendre ces traditions ne peut qu’enrichir celui qui les pratique.
Les Templiers de jadis défendaient des valeurs inhérentes à leur époque. Aujourd’hui, nous défendons des objectifs plus conformes à notre monde contemporain.
La noblesse de cœur du chevalier Templier moderne, l’histoire de la chevalerie, et un certain effort personnel lui permettront d’arriver à ses buts. En défendant ces valeurs, on peut éviter le risque de la perte d’un modèle social et culturel.

La formation et qualités en chevalerie
Depuis la création de la chevalerie, les vertus qu’elle préconisait sont devenues l’apanage de toute femme et homme de bien. Les Templiers étaient des moines-soldats avec leurs défauts et leurs qualités.
Dans la vie quotidienne de ces hommes, en temps de guerre ou de paix, des qualités telles que la fraternité, le partage, la solidarité, la protection des faibles et des malades étaient choses naturelles ; ils étaient aussi moines et pratiquaient l’humilité, la charité, la compassion, la liberté des différences.
Aujourd’hui, la plupart de ces valeurs sont toujours de mise. Le chevalier moderne va apprendre à cultiver ces qualités dans son activité journalière. Il n’est peut-être pas nécessaire d’être Templier pour cela, mais nous pensons que le modèle de nos prédécesseurs donne l’exemple et encore plus l’envie de bien faire.
Le chevalier moderne pourra le pratiquer autour de lui, dans sa famille, son milieu social et en retirer une grande satisfaction personnelle.

Quels sont les travaux proposés ?
Si on souhaite faire une recherche sur soi-même en vue d’un enrichissement personnel, d’être encore meilleur, il est indispensable d’avoir des exemples, d’apprendre, de connaître, de pratiquer des techniques propres à faire progresser la personne qui le désire.
La commanderie, c’est-à-dire le lieu où se réunissent les Sœurs et Frères, propose dans les recherches des sujets, ceux qui semblent indispensables pour atteindre les buts fixés. C’est pourquoi, l’étude de l’Ordre ancien, de ses rouages, ainsi que des travaux d’ordre philosophique, une vue d’ensemble des religions, seront pris en considération dans les travaux de commanderie.
Le programme d’études du Grand Prieuré est vaste, mais toujours relié aux éléments qui sont dans ses buts, c’est-à-dire l’histoire, la connaissance, la spiritualité, l’épanouissement personnel.

La formation des Sœurs et Frères
Au Moyen-âge, l’Ordre du Temple avait à sa tête un collectif d’hommes d’élite qui dirigeait l’Ordre. Ce sont les mêmes qui établissaient les contacts, souvent officieux, avec les représentants d’autres civilisations, de traditions et religions différentes. Les Templiers ont énormément appris au contact des peuples du Moyen Orient.
Aujourd’hui la chevalerie templière moderne est devenue un ordre philosophique. Certes, elle se réfère à ses prédécesseurs, mais les temps ont changé.
Le Grand Prieuré de Suisse comporte trois niveaux d’apprentissage dans la formation de ses membres soit l’écuyer, le chevalier novice et le chevalier templier.
A chaque niveau, des travaux et recherches sont proposés, suivant le plan de travail du Prieuré.
Chaque commanderie s’organise comme elle l’entend, avec des études proposées, d’après un calendrier annuel.
Des recherches particulières sur l’ésotérisme, selon l’intérêt des Sœurs et Frères, peuvent être faites. Des études communes à d’autres commanderies peuvent être entreprises.
Toutes ces études ont pour but de permettre aux Sœurs et Frères d’accéder à une meilleure prise de conscience des choses et d’eux-mêmes.

Sommes-nous un ordre monastique ?
L’Ordre du Temple médiéval était avant tout un ordre monastique combattant, en vue de sauvegarder les valeurs de la chrétienté et libérer le tombeau du Christ.
De nos jours, les obédiences templières sont devenues des ordres laïcs, philosophiques, dont les buts sont plutôt de maintenir certaines valeurs et rechercher une élévation morale et spirituelle.
La Régence OSTMH de Porto, dont dépend le Grand Prieuré de Suisse, est essentiellement chrétienne.
Le Prieuré respecte les autres religions, la liberté individuelle et la propre conscience de chacun.
Chaque Sœur et Frère est libre de sa propre pensée; il a le respect de celle d’autrui, ainsi que le respect de la philosophie du Prieuré.
Dans les réunions en commanderie, il ne critique pas la pensée et les idées des autres.

Sommes-nous un mouvement politique ?
Au cours de presque deux cents ans de son existence, l’Ordre du Temple a entretenu au Moyen Orient des contacts, souvent amicaux, avec des populations et groupements religieux différents. Qui ne connaît les relations qu’ils auraient eues avec des confréries telles que l’ordre des Assassins, des Soufis, des Kabbalistes, Druzes et autres….
Dans la commanderie principale de Jérusalem, il y avait même un local destiné aux visiteurs musulmans afin qu’ils puissent pratiquer leur religion. Certains d’entre eux auraient même été reçus chevalier du Temple.
Le Grand Prieuré de Suisse se veut apolitique et anti raciste. Faire de la politique au sein du Prieuré pourrait être un motif d’exclusion.
Fidèle à ses principes, le Grand Prieuré de Suisse ne désire pas faire du prosélytisme à tout crin. Il fait confiance aux êtres humains dans leur respect mutuel.

Pourquoi acceptons-nous les dames ?
Les statuts du Grand Prieuré permettent aux femmes de devenir membres de l’association en tant que dames du Temple et sont reçues au même titre que les hommes. La régence Magistrale de Porto intègre également les femmes dans l’Ordre.
L’évolution de la société avec la participation de plus en plus importante des femmes dans notre monde actuel, favorise une présence active de celles-ci dans l’Ordre. Il n’est pas rare de voir des femmes occuper dans l’Ordre de hautes fonctions comme Prieur.
L’assiduité et l’intuition qui leur sont propres, apportent une façon différente de travailler au sein des commanderies.
Notre monde moderne a évolué et accepte cette égalité des sexes. L’émulation qu’elle peut entraîner est profitable à tous.

Sommes-nous un ordre hospitalier ?
Au Moyen-âge, l’Ordre du Temple avait pour mission de défendre les Lieux Saints, les routes de pèlerinage ainsi que les pèlerins qui les empruntaient. Des hôpitaux et des hospices situés sur ces routes les accueillaient.
Mais l’Ordre du Temple contrairement à d’autres ordres n’était pas un ordre hospitalier.
De nos jours, de grandes associations et ONG, aux moyens importants prennent en charge les populations démunies.
Le Grand Prieuré de Suisse n’est pas en mesure de réaliser de tels projets.
Par contre, ses Sœurs et Frères, à titre individuel, réalisent des actions selon leurs possibilités.

Quelle place pour le grand Prieuré dans monde aujourd’hui?
La mondialisation qui s’étend de plus en plus dans nos sociétés, si elle favorise certains pays, a aussi le grand désavantage de niveler les cultures et les valeurs au profit d’un consumérisme et d’un matérialisme effrénés et la perte des repères hérités de nos anciens.
Conscient, comme d’autres sociétés philosophiques du risque de la perte de ces valeurs, le Grand Prieuré de Suisse estime que tout ce qui fait la grandeur et l’originalité de nos pays doit être défendu et préservé, que ce soit au niveau culturel, linguistique et spirituel.
Prendre conscience de ce que tous ces éléments nous ont apporté et tout ce que nous perdrions si cela disparaissait.
La philosophie du Prieuré, pour ne pas dire sa politique, est de respecter et sauvegarder nos traditions, au niveau individuel déjà, au niveau de la société ensuite et enfin d’aider dans la mesure de ses moyens les organisations qui œuvrent pour défendre ces mêmes intérêts.