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Succession de l'Ordre du Temple (Vraie ou fausse ?)

La succession de l’Ordre du Temple est le point le plus controversé par les historiens contemporains: qu'elle soit véritable ou hypothétique, cette succession est réclamée aujourd’hui par un grand nombre d’obédiences néo-templières.

La branche OSTMJ à laquelle est affiliée le Grand Prieuré de Suisse, se réclame également de cette succession.

Les événements.
Que s’est-il passé au moment de la disparition du dernier Grand Maître de l’Ordre Jacques de Molay en 1314 ?
Les Templiers, pour la plupart, ont été peu poursuivis dans les pays autres que la France (Espagne, Portugal, Angleterre, etc.).

Nombreux furent ceux qui se sont réfugiés dans d’autre ordres chevaleresques ou monastiques et une grande partie de ceux-ci a rejoint l’Espagne ou le Portugal, pays peu touchés par les arrestations.

En Espagne, l’Ordre de Montesa devient le successeur légitime de l’ancien Ordre dissout par le Pape Clément V. En 1319, le maître de l’Ordre de Calatrava envoie dix chevaliers pour former la nouvelle milice avec l’accord du Pape Jean XXII.

Au Portugal, les survivants de l’Ordre fondent l’Ordre Militaire du Christ avec l’approbation du même Pape Jean XXII le 15 mars 1319.

Ces Ordres sont parmi les seuls à être reconnus par la papauté après l’abolition de l’Ordre du Temple.

Les successions.
Les chevaliers échappés de France après l’arrestation des Templiers, vécurent dans la clandestinité, notamment en Angleterre et en Ecosse. C’est à partir de cette date semble-t-il, que différents groupes auraient fait perdurer l’Ordre de manière clandestine dans différentes affiliations.

Et parmi celles-ci, la filiation dite « de Larmenius ».
C’est surtout cette succession, la plus importante, qui provoque le plus de débats parmi les historiens.
Un document, daté du 13 février 1324, témoignerait de l’existence d’un ordre clandestin.

Connue sous le nom de « Charte de Larmenius », elle renfermerait toute une série de noms illustres qui auraient succédé au Grand Maître Jacques de Molay jusqu’au dernier Grand Maître Bernard-Raymond Fabré-Palaprat.

Cette Charte, faisant l’objet de contestations pour d'évidentes raisons, il est difficile d’affirmer qu’il y ait eu une transmission légale jusqu’en 1804 à l’époque de Bernard-Raymond Fabré-Palaprat.

Ce document, toutefois, est un FAUX avéré produit sour l'impulsion de Napoléon Bonaparte pour contrer la puissance des loges maçonniques françaises. La charte est rédigée dans un latin moderne du XIXème siècle et codée dans un alphabet secret qu'auraient utilisé les Templiers mais dont on ne trouve aucune trace plus ancienne...

En effet, Napoléon, en tant qu'empereur, ne pouvait tolérer un Etat dans l'Etat et ce, d'autant plus, qu'il avait émis le souhait de devenir le Grand Maître maçonnique de France.

Mais les documents que nous connaissons après cette période, sont eux incontestables.

Au début du XIXème siècle, Bernard-Raymond Fabré-Palaprat devient Grand Maître. A partir de 1827, l’Ordre n’a plus de Grand Maître, mais connaît seulement des Régents.

La Guerre de 39-45 et l’occupation de la Belgique par les Allemands menacent l’existence de l’Ordre.

Le Frère Emile Clément Joseph Vandenberg, Régent de l’Ordre depuis 1935, fait remettre les archives de l’Ordre au Frère Antonio Campello Pinto de Sousa Fontes, Grand Prieur du Portugal.

Par décret magistral du 23 décembre 1942, il lui fait transmettre la régence et la garde de l’Ordre avec tous les pouvoirs, droits et prérogatives de la grande maîtrise.

En date du procès verbal du 20 août 1948, le Prince Régent désigne comme successeur, son fils, Don Fernando Campello Pinto Pereira de Sousa Fontès, actuellement Prince Régent de OSTMH.

Cette succession n'est cependant pas légale au vu des réglements de l'Ordre et deux grandes branches distinctes se séparèrent alors de l'OSMTH Sousa Fontès: l'OSMTJ menée par feu le Grand Maître Zdrojewski et l'OSMTH.org.